À mi chemin entre la chute et le rééquilibre
sur la poutre céleste
l'enfant hésite à continuer.
Un pied puis l'autre, le bois craque.
Il a un frisson, mais résiste à la peur.
Il ne sait ce qu'il l'attend en bas et redoute la douleur d'un atterrissage incertain.
Alors,
étendant les bras,
l'enfant ferme les yeux, et d'un geste précis,
amorce le ballet inédit d'une âme en pleine jouvence
narguant le vide sur une ligne droite qui ne mène nulle part.
À quoi bon craindre de tomber lorsque qu'on sait le chemin seule destination ?